Comment repenser le concept de souveraineté à l'aune de la crise écologique ? Car en réalité, la crise n'est pas écologique mais politique. Plutôt qu'une politique des hommes sur les choses de la nature, il faut concevoir une cosmopolitique de la nature. Lire la suite
Le présupposé éthique et politique de la modernité veut que la « nature » soit extérieure aux humains. Les hommes la considèrent comme leur « environnement », comme si les choses de la nature étaient conçues aux seules fins de les servir. Telle est l'origine de la crise écologique de notre temps : le projet politique et technique d'asservissement d'une nature fantasmatique vouée à satisfaire nos besoins.
L'État moderne résulte donc d'un prétendu droit selon lequel nous devons nous organiser en vue de leur lutte contre la nature et non d'une vie en harmonie avec elle. Ainsi pensée, la nature n'est plus qu'un vaste magasin où nous puisons notre nourriture. Quant à sa « valorisation », elle se réduit à la marchandisation capitaliste de ses ressources.
Pour faire face à la crise, nous devons disqualifier les fondements politiques et moraux de nos façons de penser et d'agir, et substituer au droit naturel un droit biotique permettant une réforme radicale de la relation qu'entretiennent la cité des hommes et la nature. Car en réalité, la crise n'est pas écologique mais politique : c'est celle des fondements essentiels de la cité. Plutôt qu'une politique des hommes sur les choses de la nature, il nous faut concevoir une cosmopolitique de la nature.
Introduction
Partie 1
Histoires du CEVIPOF
Le premier CEVIPOF (1960-1980)
Le CEVIPOF de 1980 à 2000
Le CEVIPOF au xxie siècle (2000-2020)
Le CEVIPOF en 2060 : l'émérite, le drone et l'amphithéâtre Boutmy
Le CEVIPOF en images
Partie 2
60 ans, 60 concepts discutés au CEVIPOF
Abstentionnisme dans le jeu politique
Accordéon électoral
Acte politique lourd
Attitudes (échelle d'attitudes)
Citoyenneté critique
Classe sociale objective, classe sociale subjective
Clivage ouvert/fermé
Clivage public/privé
Confiance politique
Dissonance électorale
Effet de génération
Effet de halo
Effet patrimoine
Effet religion
Effet travail des femmes
Électeur stratège
Élections intermédiaires
Émotions
Entretiens non directifs
Filiation politique
Fonction tribunitienne
Gaucho-lepénisme
Gender gap
Géographie électorale
Islamo-gauchisme
Libéralisme culturel
Libéralisme difficile
Militantisme moral
Moratoire électoral
National-populisme
Nationalisme
Nouveaux clivages
Nouvel électeur
Nouvelle judéophobie
Panel électoral
Parité
Parti d’électeurs
Perfectionnisme libéral
Pluralisme
Politique en herbe
Politisation intime
Populisme
Populisme patrimonial
Prudence
Référentiel
République absolue
Sans réponse aux questions politiques
Sexisme ordinaire
Syndicats
Télévision et élection
Tirage au sort
Tripartition de l’espace politique
L’un et le multiple
Variables lourdes
Vote des banlieues
Vote disruptif
Vote écologiste
Vote intermittent
Vote privatif
Web et campagne électorale
Partie 3
Les grands témoins du CEVIPOF
1. La scène politique
François Hollande
Gérard Larcher
Bernard Cazeneuve
Dominique Bussereau
Matthias Fekl
Jean-François Copé
Bruno Retailleau
Gaëtan Gorce
Juliette Méadel
2. La scène intellectuelle
Pierre Birnbaum
Vivien Schmidt
Pierre Bréchon
Martin Schain
Marie-Christine Kessler
Piero Ignazi
Yohei Nakayama
Amy G. Mazur
Michel Bussi
Perrine Simon-Nahum
Marc Swyngedouw
3. Les acteurs sociaux
Laurent Berger
Christophe Barbier
Émilie Aubry
Laurent de Boissieu
Jean-Philippe Moinet
Richard Werly
Brice Teinturier
Bruno Jeanbart
Édouard Lecerf
Partie 4
Bibliographie indicative
Les ouvrages
Enquêtes du CEVIPOF
In memoriam
La question de la crise écologique est un thème sur lequel les philosophes se sont peu penchés. Avec son essai, Gérard Mairet, propose une refondation de la souveraineté à l'aune de la crise écologique.