Croisant dossiers d'archives inédites, entretiens, observation ethnographique, articles de presse et données statistiques, cet ouvrage propose, au-delà du folklore de la « marseillologie », une vision à la fois précise et distanciée d'une des manières de gouverner une ville. Lire la suite
Attribuer un emploi public, un logement social, un permis de construire, des places en crèche ou un simple titre honorifique est une prérogative des collectivités locales. Loin d'être anodines, ces redistributions de biens publics, matériels ou symboliques, à des individus, des familles, des groupes religieux, des personnalités sont une des modalités du gouvernement de la ville.
À partir de l'exemple de Marseille, Cesare Mattina montre comment, dans une ville souvent qualifiée de corrompue, le clientélisme urbain a essentiellement profité aux classes moyennes et petites/moyennes en ascension sociale. Depuis les années Defferre, il a permis aux mêmes groupes sociaux et professionnels, choisis, voire construits — employés des collectivités locales, élites associatives communautaires et de quartier, notables des professions libérales, etc. —, de constituer un « bloc social historique », pour reprendre les termes d’Antonio Gramsci.
Croisant dossiers d’archives inédites, entretiens, observation ethnographique, articles de presse et données statistiques, cet ouvrage propose, au-delà du folklore de la « marseillologie », une vision à la fois précise et distanciée d’une des manières de gouverner une ville.
Préface
François Gemenne
Introduction
Penser l'expertise scientifique intergouvernementale
Dans la boîte noire du GIEC
Petit dictionnaire du GIEC
Chapitre 1 – Représenter les communautés scientifique et internationale
La genèse du GIEC
La structuration d'une diplomatie scientifique multilatérale
L'Assemblée plénière, la machine intergouvernementale du GIEC
Le Bureau, entre impératifs scientifiques et diplomatiques
Les groupes de travail, en quête d’une expertise universelle
Chapitre 2 – Procéduraliser l’expertise
Poser les bases du processus d’évaluation
La grammaire des incertitudes
Évaluer la littérature grise
Réformer le GIEC
Le cinquième rapport, une évaluation sous pression
Les limites de la procéduralisation
Chapitre 3 – Gouverner l’intergouvernemental
La quête d’un consensus universel
Négocier le mandat des rapports
Pratiques et dispositifs d’approbation des résumés à l’intention des décideurs
Négocier une compréhension commune
Le GIEC et la CCNUCC, une relation complexe
Chapitre 4 – Mettre en scène son autorité
Poser les bases de la communication du GIEC
Les controverses de 2009, une tempête parfaite
Mieux contrôler la communication
Définir les frontières de l’organisation
La mise en scène du GIEC et ses limites
Conclusion
Quel futur pour l’expertise climatique ?
Le tournant vers les solutions
GIEC-isation de l’expertise internationale ?
Pour une science plus humaine
Bibliographie
Liste des acronymes et sigles
Remerciements
Table des documents
L'Obs