Cette nouvelle édition répond aux questions que se posent les citoyens sur le quinquennat, à la fois par une confrontation de la Cinquième République aux grandes démocraties qui l'entourent et au regard des débats les plus actuels... Lire la suite
Réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans, quoi de plus simple ? Un nouveau chiffre, un seul mot changé dans la Constitution. Grâce à quoi les Français s'expriment plus souvent, le président règne moins longtemps. L'affaire est entendue.
Sauf que l'on objecte : le quinquennat change la nature de nos institutions. La plupart des tenants de cette thèse soulignent qu'il présidentialise la Cinquième République. D'autres fondent leur refus sur une analyse exactement inverse : il renforce le poids des partis et nous menace d'un régime d'assemblée. L'affaire se complique.
Troisième argumentation : le quinquennat nous entraîne obligatoirement vers un régime présidentiel à l'américaine. Un tel enchaînement est redouté par les conservateurs, mais souhaité par les réformateurs. Le brouillard s'épaissit.
Que faut-il penser de ces différentes positions ? Le quinquennat est-il une bonne ou une mauvaise chose ? Que change-t-il vraiment ? Telles sont les questions que se posent les citoyens. Cette nouvelle édition y répond, à la fois par une confrontation de la Cinquième République aux grandes démocraties qui l'entourent et au regard des débats les plus actuels.
Olivier Duhamel, professeur des Universités à Sciences Po, directeur de la revue Pouvoirs, chroniqueur à France-Culture et à LCI, a participé aux comités Vedel (1993) et Balladur (2007) sur la révision de la Constitution.
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