Excellent numéro bilan sur la petite agriculture : débats et tour d'horizon sur ses mérites comme vecteurs d'un développement juste et durable, mais aussi sur les fragilités qui la menacent, telle l'acquisition des terres par les multinationales. Lire la suite
Les petites exploitations dominent le secteur agricole de nombreux pays en développement. Bien qu'elles contribuent à l'essentiel de la production, elles restent caractérisées par des rendements faibles, une commercialisation limitée, et regroupent l'immense majorité des plus pauvres de la planète.
Pourtant, au cours des vingt dernières années, de nombreux pays émergents ont développé une agriculture d'exportation intensive et vu l'acquisition de terres agricoles par de grandes entreprises multinationales. La capacité des petites exploitations à se transformer en entreprises viables et à améliorer le niveau de vie de ses travailleurs reste vivement débattue. Pour certains, elles ne peuvent affronter les défis de la nouvelle réalité économique mondiale. Pour d'autres au contraire, libérer leur potentiel serait le moyen d'accroître la production agricole, de soutenir l'économie dans son ensemble et de réduire la pauvreté. Ils accordent également à la petite agriculture une vertu holistique, car ce mode d'organisation social articule les logiques familiales, économiques, sociales et environnementales qui favorisent un système durable.
Introduction
Avertissement
I. APPRENDRE SON GENRE
Intégrer les stéréotypes du moment
La famille, première reproductrice du genre
Des différenciations précoces, omniprésentes, insistantes
Différences ou inégalités ?
Des marges de manoeuvre
L'école des filles et l'école des garçons
Les stéréotypes en action
Se préparer à un avenir « normal »
Adolescent.e.s : le genre dans le regard des autres
La mixité : une « police des moeurs » réciproque
L'emprise d'une culture juvénile, à l'ombre du marché
Une radicalisation des clivages de sexe ?
De l’hyper-sexualisation au mal-être de genre
II. EXÉCUTER SON GENRE
Une liberté de mouvement entravée
Une moindre confiance dans son corps
Une mobilité restreinte
Une beauté obligatoire
Responsable de sa beauté
L’habit fait la femme
Une sexualité hétéronome
La sexualité, c’est social
Une sexualité au service du genre
Toutes des mères parfaites
La famille contre les femmes ?
Une division du travail cadrée socialement
III. LA NATUREDUGENRE
Le regard des sciences de la vie
La recrudescence du naturalisme
Le regard des sciences humaines et la portée heuristique du genre
Un consensus autour du genre ?
Contre ou pour la nature, un faux procès
IV. LE GENRE ENTRE IDENTITÉ ET SYSTÈME DE DOMINATION
Le devoir d’identité
Une identité intimement sociale
Une identité labile
Une identité ancrée dans les corps ?
La féminité, stigmate d’une position subordonnée ?
Le genre, fer de lance de la domination ?
Entre violence et consentement
Toutes et tous complices ?
Des recompositions dans la domination
V. LIBÉRER, MAGNIFIER OU DISSOUDRE LE GENRE ?
Libérer les moeurs, est-ce libérer les femmes ?
Cultiver les différences, une voie vers l’égalité ?
L’égalité dans la différence, une aporie ?
Le coût des différences
Multiplier les identités ou éradiquer toute classification ?
Viser le noyau dur de la domination
Pourquoi le sexe ?
Militer avec le genre
S’ÉMANCIPER DU GENRE
Bibliographie sélective