Sous l'effet de la mondialisation, des mutations du capitalisme et du recul de l’État-providence, les relations professionnelles se sont profondément modifiées en trois décennies. Elles ne relèvent plus uniquement du conflit régulé par l’État.
Dotée d’une autonomie contractuelle accrue, l’entreprise est devenue l’acteur clé d’un dialogue social structuré autour de thématiques nationales, voire internationales, telles que l’emploi et la performance économique. Ce dialogue, qui s’est fortement institutionnalisé, en vient à supplanter la négociation collective.
Toutes ces évolutions dessinent un nouveau compromis historique entre partenaires sociaux et État, porté par une aspiration à la démocratie sociale et encouragé par divers textes juridiques sur la gouvernance des entreprises.
Avertissement
Préambule
Introduction
Une administration coloniale à Paris
Du « bureau des pétitions » à celui « des interventions »
Ombres des scripteurs et figures d'écrivains publics
Une histoire coloniale qui « remet le colonial à sa place »
Une diglossie heuristique
À l’échelle de la Kabylie
Structure du récit et parcours de lecture
Akbou, 12 mai 1934
Chapitre 1 – La République au village kabyle
Des communes « mixtes »
Des douars oubliés
Le caïd du douar
La « crise du caïdat »
« L’économie morale » des relations entre les caïds et leurs administrés
Appartenances sociales et « héritages immatériels » occultés
Rue Lecomte, Paris (17e arr.), 4 janvier 1934
Chapitre 2 – « Empêchez l’exode de vos mesquines »
Du « resserrement » au « rapatriement »
Une « émigration inéluctable »
Exigences de contrôles et revendications de la « liberté de voyage »
Circulations kabyles
Les rapatriements comme ultimes recours
Alger, mars 1934
Chapitre 3 – Les répertoires des pétitionnaires
D’innombrables pétitions
Des appels à l’intercession
Un ordonnancement social des adresses à l’administration
Mizan, mars 1936
Chapitre 4 – Des droits à (r)établir
Immigré-colonisé, de quel droit ?
« Trouver son juge en Algérie n’est point toujours facile »
La justice coloniale au miroir de l’émigration
Akbou, 12 septembre 1934
Chapitre 5 – Une terre à défendre
Les formes multiples de la dépossession foncière
Des émigrés à la reconquête de la terre perdue ?
« Décolonisation » des terres et déprise agricole
Commune des Bibans, 4 février 1934
Chapitre 6 – Ordonner les familles
Des femmes misérables et des familles fragilisées ?
Spectre et présence de la roumia
Des enfants illégitimes ?
Conclusion. L’adresse aux autorités comme « art de la présence »
Bibliographie
Remerciements